La nature aussi a besoin du noir

Région Centre-Val de Loire – Auxilia accompagne l’élaboration d’une stratégie territoriale de réduction des impacts de la pollution lumineuse.

Votre interlocuteurEmmanuel CAU

Emmanuel CAU

Chef de projets Energie & climat
Votre interlocutriceAmélie PILLET

Amélie PILLET

Cheffe de projets Energie & climat

Dans le cadre de l’AMI COP de la Région Centre Val de Loire, nous sommes très motivés et heureux de pouvoir accompagner les CPIE et l’URCPIE de cette région dans l’élaboration de sa stratégie territoriale visant à diminuer l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité par le développement du pouvoir d’agir des élus locaux, pour une meilleure prise en compte de ce phénomène dans les projets urbains et d’aménagement du territoire.

La préservation de la diversité biologique joue un rôle clé dans la stabilité et la capacité adaptative des milieux naturels face aux changements environnementaux, et par voie de conséquence dans notre capacité à faire face à l’urgence climatique. A l’heure de l’Anthropocène1, la diversité biologique et les multiples services qu’elle fournit sont en danger. Parmi les menaces avérées, l’artificialisation et la pollution des sols, la pollution de l’air et des eaux, la surexploitation des ressources, la disparition des habitats et des conditions d’habitabilité… contribuent à l’érosion massive de la biodiversité.

Développer la trame noire dans les politiques publiques

A l’échelle géo-biologique, la pollution lumineuse est très récente (quelques dizaines d’années), mais dont les conséquences sont déjà documentées : elle est un piège écologique, une barrière immatérielle et une source de perturbations biologiques… Cependant, cette pollution est encore très insuffisamment prise en compte dans les politiques publiques, alors même que sa résorption est promesse de co-bénéfices importants à l’instar de la santé et des économies d’énergie.

Préserver la santé par la réduction de l’immixtion de la lumière artificielle

Les sources d’immixtion sont déjà nombreuses dans notre vie, comme celles de nos habitudes liées aux écrans par exemple (télé, tablette, smartphone, ordinateurs…. La médecine reconnaît qu’une exposition trop importante à l’éclairage nocturne artificiel perturbe notre santé. Notre horloge biologique a besoin de l’alternance jour/nuit, par exemple pour se synchroniser, et elle est très sensible à la luminosité même à faible intensité.

Réduire la pollution lumineuse est favorable à la transition énergétique

Outre les bienfaits sur notre santé, la résorption des zones et intensités de lumière est une alliée dans la mise en œuvre de la transition énergétique : la réduction des consommations nocturnes contribue à l’atteinte des objectifs de maîtrise de la demande en énergie. La guerre en Ukraine nous montre également, qu’au-delà de simples économies, la maîtrise de la demande peut jouer un rôle dans l’équilibre géopolitique mondial.

Lever les a priori sur la réduction de l’intensité lumineuse

La luminosité nocturne (zones et intensité lumineuses) est appréciée différemment en fonction de ses « usagers ». Les commerçants peuvent la penser nécessaire à leur publicité, les habitants ou les automobilistes à leur sécurité, quand les travaux des astronomes sont perturbés par cette luminance nocturne de notre ciel commun. Souvent le fruit d’a priori, ces conflits d’usages peuvent néanmoins être aplanis, a minima par des équipements adaptés, et la mobilisation de différents financements.

Nous ne manquerons pas de partager les résultats à l’issue de cette mission !

Photo vignette – Elisa Mendoza – Fuites – 2007

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