L’agence Auxilia de Bordeaux, au cœur des enjeux de transition écologique de la Nouvelle-Aquitaine 

3 questions à Stelly Lefort chez Auxilia depuis 2022 sur la transition écologique et solidaire de la région Nouvelle-Aquitaine. Forte de sa connaissance du monde de l’environnement et de sa compréhension des enjeux et des stratégies nécessaires à la conduite de politiques et d’actions environnementales, Stelly intervient aussi bien en tant qu’experte technique en transition écologique que dans les démarches stratégiques de co-construction. 

Votre autriceStelly LEFORT

Stelly LEFORT

Directrice de projets Senior Eau & biodiversité et de l'agence de Bordeaux
Votre autriceAdeline THOMAS

Adeline THOMAS

Directrice de projets Stratégie de territoire et Directrice de l'agence de Nantes

Auxilia / Bonjour Stelly, chez Auxilia, tu portes deux casquettes : Directrice de l’expertise Eau & biodiversité et Directrice de l’agence de Bordeaux, agissant sur toute la région Nouvelle-Aquitaine. Pourquoi Auxilia a-t-elle choisi d’ouvrir une agence à Bordeaux ?

Stelly / La Nouvelle–Aquitaine est la plus grande région de France avec plus de 84 000 km2, soit deux fois la surface de la Suisse. Les Pyrénées, une longue façade atlantique plutôt préservée, de grandes forêts, de riches terres agricoles dans l’arrière- pays proposent tous les reliefs, nombre de climats différents et une biodiversité riche et à protéger. Par conséquent la région est confrontée à de multiples et divers risques climatiques !  

J’ajouterai que pour ce vaste territoire, il est ardu de définir des objectifs de transition écologique, énergétique et de préservation de la biodiversité communs. En revanche, la volonté de mobiliser les dynamiques et les acteurs locaux autour d’objectifs partagés est là. Les travaux de Néoterra, la feuille de route de la transition écologique et énergétique de la Région, ont été lancés dès 2018. Cela nous a séduit ! Il était important alors de contribuer à notre échelle à la transformation du territoire, avec les élus et les habitants. Il faut dire que nos travaux passés et les projets avec La Fab de Bordeaux ont fini de légitimer notre installation. 

D’après toi, quels sont les principaux défis de la transition écologique de la Nouvelle-Aquitaine ? 

Combiner les grands projets de développement économique avec la préservation de la biodiversité et des ressources. La prise de conscience des risques climatiques et d’une gestion locale des ressources est enclenchée. L’étape suivante est de dérouler une feuille de route cohérente avec la volonté politique, en accompagnant les acteurs locaux sur du long terme, en les impliquant ainsi que les habitans.es.

On souhaite contribuer à la mise en débat des questions que posent la bifurcation socio-écologique dans les territoires, à l’échelle locale. 

Je pense à la ville de Cenon. En octobre dernier, c’était la clôture du bilan de mi-mandat de la municipalité : nous avons animé des rencontres avec les habitant.es sur la valorisation des actions menées, la restitution des contributions habitantes et la valorisation par les élus des projets pour les prochaines années ! Ecoutez les proposer leurs idées pour 2050 en vidéo. 

Autre exemple, la ville de Taillan-Médoc en Gironde, avec ses partenaires Bordeaux Métropole et La Fab, a soulevé la question du “mieux-vivre” en ville, et conséquemment de la restructuration de l’espace urbain pour relever les défis à venir. En co-construction avec la collectivité, nous avons mis en place et animé un jury citoyen tiré au sort de 30 habitant.es pour accompagner le développement d’une opération immobilière et la transformation du centre-ville. Durant 2 ans, des échanges réguliers permettront de contribuer à l’élaboration du cahier des charges de la consultation des promoteurs, participer au choix de l’équipe lauréate et suivre le développement du projet. In fine, cette expérimentation doit permettre de déployer des espaces répondant mieux aux attentes et usages des habitant.es. 

L’hiver, nous avons entendu le président de la Région Alain Rousset tirer la sonnette d’alarme au sujet de la gestion de l’eau : “En Nouvelle-Aquitaine, la situation des nappes phréatiques et des rivières est très mauvaise, parfois catastrophique. On se trouve avec des nappes qui sont à 30 ou 40 % de leur niveau moyen, parfois moins. Même si toutefois sur le littoral les choses vont parfois mieux ». Partages-tu ce sentiment d’urgence ? 

Bien sûr. Même si la Région n’a pas connu cet été de restrictions d’eau aussi drastiques que chez sa voisine PACA, la gestion de la ressource Eau doit être pensée sur du long terme et de façon solidaire. Le sud de la région plus irrigué que le nord devra économiser et penser “région” plutôt que département. La situation est sensible à Bordeaux, avec des projets de réalimentation de nappe depuis le Médoc… Néanmoins Bordeaux est plus préservée que Toulouse, du fait de l’alimentation de la Garonne par le Lot en aval de Toulouse (et en amont de Bordeaux) et que le Lot est encore relativement préservé de la sécheresse (contrairement à la Garonne). Cependant, le département du Lot souhaite se préparer et nous a confié une étude des vulnérabilités du territoire à horizon 2070. 

Avec une agence à Bordeaux et le support des experts Auxilia, nous intervenons sur l’ensemble de la Région, avec des missions de gestion des ressources naturelles et de préservation de la biodiversité, mais pas seulement ! Plus spécifiquement, Laurent Jégou pilotera des missions en mobilité, Mélanie Luong Dinh Giap interviendra sur des sujets de stratégies de territoires et d’urbanisme par exemple, quant à Céline Faure et Pauline Longuet, elles seront à la manœuvre des marathons créatifs et des dispositifs “Mon incroyable commerce” 

Image by Geralbe from Pixabay.

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