6 lauréats pour la grande finale Mon Centre-ville a un Incroyable Commerce
Avant de se lancer dans le débat du TGF, 10 commerçants de 10 villes lauréates (pré-selectionnées en amont par le grand public) des programmes Mon Centre-Bourg a un Incroyable Commerce et Mon Centre-ville a un Incroyable Commerce, sont venues présenter leurs projets lors de la finale nationale 2022. A la clé ? Six prix (Auxilia, Groupe SOS et leboncoin) pour donner un nouveau coup de pouce à ces incroyables commerces en devenir.
Au-delà des histoires de vie de chacun, souvent teintées d’un mélange d’émotion, de persévérance et de bienveillance, les spectateurs ont surtout pu découvrir 10 projets, qui chacun à sa façon participe à faire du centre-ville un lieu de vie et de convivialité.
Place aux débats avec le Tribunal des Générations Futures
Après avoir découvert un bar à bière, une fleuriste, un cabaret ou encore une boutique de seconde main, l’audience a été invitée à prendre du recul sur l’avenir du commerce de centre-ville. C’est ainsi que de manière solennelle sont entrés une présidente du jury, un avocat, une procureure et trois témoins (Guénaëlle Gault de l’Obsoco, Vincent Chauvet Maire d’Autun et Mathilde Hunou Directrice Recommerce/SMBs à leboncoin) pour défendre pendant 1h30 à coup d’arguments convaincants leur vision du commerce de centre-ville.
Guénaëlle Gault entame le débat en décryptant les grandes tendances et mutations qui permettent de comprendre pourquoi et comment le commerce de centre-ville s’est adapté.
“Au cours de ces dernières décennies, le commerce de centre-ville a beaucoup souffert du modèle commercial hérité des Trente Glorieuses” dénonce Guénaëlle.
Ces choix étatiques ont fragilisé le tissu commercial, mais la crise COVID a rebattu certaines cartes en faveur du commerce de proximité et de nouvelles tendances se devinent comme l’appétence pour le local ou la recherche de relations personnelles avec les commerçants. Ces tendances sont d’autant plus importantes que les urbains des grandes métropoles cherchent de plus en plus à s’installer dans des villes moyennes. Fortes de ces mutations, la ville se vit autrement, “on voit émerger des concepts comme la ville du quart d’heure, l’idée d’avoir plusieurs centres plutôt qu’un seul centre-ville névralgique. Nous basculons dans un monde de multipolarités” nous explique Guénaëlle Gault.
Un signal puissant qui laisse entrevoir un nouvel élan pour le commerce de proximité. Vincent Chauvet, maire d’Autun, souligne que le métier même de commerçant, de part la difficultés des conditions de travail (horaires étendus, sentiment de solitude), ne favorise pas l’installation de nouveaux commerçants ou la reprise de commerces existants. Faut-il réinventer le métier de commerçant pour l’adapter aux exigences du monde d’aujourd’hui ? Pour compenser certaines erreurs de marché et accompagner la redynamisation du commerce de centre-ville, la puissance publique peut jouer un rôle : corriger les erreurs en proposant des boutiques à l’essai, aller de pair avec l’essor des moyennes et petites villes avec des programmes comme Action Cœur de Ville ou Petites Villes de Demain etc.
Au cours des débats, la question de e-commerce n’a cessé d’être évoquée, c’est donc l’intervention de Mathilde Hunou de leboncoin qui a permis de mieux saisir les enjeux de ce sujet. Loin de placer le e-commerce en opposition aux commerces de proximité, Mathilde le décrit comme complémentaire et générateur de nouvelles opportunités pour les commerçants.
“leboncoin souhaite accompagner les commerces dans ce virage numérique en leur donnant accès à une nouvelle clientèle et une visibilité sur sa plateforme. »
Elle complète en rappelant que le digital fait dorénavant partie des habitudes d’achat des consommateurs. Le e-commerce ne pourra jamais remplacer le commerce traditionnel dans ses notions d’immédiateté et d’expérience (olfactive, visuelle, d’essayage…) mais il peut guider les consommateurs dans les boutiques physiques via le click and collect ou la mise en avant de produits en ligne.
L’heure du verdict a sonné
A la suite de ce débat, les jurés se sont exprimés à 90 % contre l’idée que le commerce de centre-ville est obsolète. Est-ce le signe que les Français ne sont pas prêts à renoncer à leurs commerces ?
Chez Auxilia, nous sommes encore persuadés que le commerce de centre-ville a de beaux jours devant lui, que si le e-commerce ou les grandes surfaces périphériques n’ont pas réussi à faire disparaître le restaurant du coin, la boulangerie à côté de la mairie ou encore le caviste du bout de la rue, c’est que le commerce de centre-ville a quelque chose de spécial. Serait-ce le contact avec les commerçants, la proximité géographique des commerces ou la convivialité d’un centre-ville ?
Quelles que soient les raisons à la source de cette résilience du commerce de centre-ville, Auxilia ne peut que constater que la dynamique insufflée par les programmes Mon Centre-Bourg a un Incroyable Commerce et Mon Centre-Ville a un Incroyable Commerce porte ses fruits : 1 commerce sur 2 ouvre suite au programme et 83 % de ces commerces fraîchement ouverts sont encore en activité !
Des résultats qui nous motivent donc à continuer nos actions auprès des villes en 2023 !