C’est dans ce contexte que l’Opcommerce (via son observatoire prospectif du commerce) a commandé cette étude à Auxilia, poursuivant l’objectif d’identifier et de caractériser les évolutions et perspectives des entreprises du commerce au regard de la transition écologique. Elle fait suite à un premier travail conduit en 2021 par Auxilia qui méritait d’être actualisé, notamment car il s’était tenu en temps de pandémie. L’étude s’appuie sur une revue bibliographique, des entretiens qualitatifs et un questionnaire quantitatif auquel ont répondu 854 dirigeants de commerces.
Des préoccupations croissantes pour l’écologie

De ce fait, les métiers du commerce sont appelés à évoluer. Pour 54 % de ces dirigeants de commerces, l’impact de la transition écologique sur leur activité est fort ou très fort, un chiffre bien supérieur à celui obtenu en 2021 (38 %).
- Au-delà de ces résultats d’ensemble, d’importants clivages subsistent. C’est d’abord le cas selon la taille de l’entreprise : les plus petits commerces apparaissent comme les plus éloignés de ces impacts, une majorité d’entre eux s’estimant relativement peu touché par la transition écologique, ce qui est le cas de moins de 10 % des enseignes de plus de 250 salariés.
- Bien que conscientes des enjeux, les grandes entreprises tendent à considérer que l’adaptation de leur activité est assez ou très difficile, ce qui n’est pas le cas des plus petites structures.
Les clivages se retrouvent également entre les branches du commerce : pour certaines, les impacts apparaissent majeurs (entreprises de la distribution, grands magasins, filière sports et loisirs, jardineries…), alors que pour d’autres ils apparaissent mineurs (bijouterie, horlogerie, commerce de détail non-alimentaire).
Les déchets en première ligne

Si l’on compare avec l’étude menée en 2021, on constate une certaine pérennité des thématiques mises en avant par les commerces. Le changement le plus notable est l’irruption des économies d’énergie parmi les principaux facteurs d’impact – à la suite de l’envolée des factures constatée en 2023.
Les achats, la vente et la relation clients en mutation
L’étude étant financée par un opérateur de compétences, elle s’intéresse de près aux évolutions des métiers et compétences qui peuvent résulter de ces tendances. Si toute l’activité des entreprises est concernée, certains domaines d’activité sont plus exposés :
- 63 % des entreprises considèrent que la transition écologique a un impact « fort » ou « assez fort » sur leurs achats. Ainsi, en amont de la chaîne de valeur, les achats et la conception des produits devront davantage intégrer des critères de durabilité, de circularité et de traçabilité, la connaissance des caractéristiques environnementales des produits devenant essentielle.
- 57 % des répondants considèrent que la transition écologique a un impact « fort » ou « assez fort » sur la vente et la relation clients. Ainsi, la capacité à expliquer et valoriser les qualités écologiques des produits vendus sera déterminante pour gagner la confiance des consommateurs.
- 46 % des entreprises considèrent que leur marketing et leur communication sont impactés par la transition écologique (impact « fort » ou « assez fort »), notamment du fait de la montée en puissance des législations anti-greenwashing et des attentes des consommateurs vis-à-vis de pratiques plus durables et cohérentes.
Ainsi, face aux mutations profondes qui sont à l’œuvre, cette étude fournit une cartographie actualisée et constitue un précieux foyer de connaissances pour anticiper et accompagner les transformations qui feront du commerce, potentiellement, un acteur clé de la transition écologique.
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