Tourisme face au changement climatique : comment rester attractif quand il fait 45° C ?

Canicules, surfréquentation, bâti vulnérable… Le tourisme n’échappe plus aux effets du changement climatique.
Mais comment préserver l’attractivité de nos sites et patrimoines touristiques emblématiques sans renoncer à l’accueil des publics ? Auxilia a accompagné les initiatives concrètes et innovantes de 25 destinations touristiques à franchir ce cap, concrètement.

Votre auteur et interlocuteurQuentin HERBET

Quentin HERBET

Chef de projets Senior Energie & climat

Alors que l’État vient d’adopter son 3e Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, Auxilia défend une approche ancrée localement, construite à partir des réalités de terrain et des besoins spécifiques des territoires.

Dans ce cadre, nous avons accompagné, pour le compte de l’ADEME, 25 sites touristiques emblématiques en Hauts-de-France et en Nouvelle-Aquitaine entre 2024 et 2025.
Cette mission, menée en partenariat avec Actierra et ID Tourisme, a mobilisé des acteurs clés du tourisme confrontés aux effets concrets du changement climatique.

Des sites touristiques emblématiques sous pression climatique

Parmi eux, des sites patrimoniaux d’exception (Lascaux, le château de Chantilly, Mémorial de Thiepval), des musées (le Louvre-Lens, la Cité de la BD), des aquariums et zoos (comme Nausicaa), mais aussi des sites littoraux ou naturels (Grand Site des Dunes de Flandres, UCPA Montalivet).

Chacun d’entre eux opère des activités variées et spécifiques tant en termes de typologie et de saisonnalité de l’activité, d’horaires d’ouverture ou encore de publics. Ces sites sont implantés sur des territoires qui ont eux-mêmes leurs propres vulnérabilités (urbains, ruraux, naturels, littoraux, etc.). Ils font déjà face à des mutations sociétales importantes (évolutions de la demande touristique, transition numérique), auxquels s’ajoute désormais une contrainte systémique : le changement climatique.

Après un diagnostic précis sur leur exposition et leurs chaînes de valeur respectives aux aléas climatiques futurs, les sites se sont dotés d’une vision stratégique et d’un panel de 6 à 10 actions prioritaires. Certaines d’entre elles sont logiquement très spécifiques aux contextes, d’autres sont en revanche récurrentes, par exemple, la végétalisation des espaces et des abords, la mise en place de solutions d’ombrage, l’évolutions des horaires d’ouverture, la réorientation des flux de visite, la communication et la sensibilisation du public, etc.

Accompagner les gestionnaires de site dans leurs actions opérationnelles

Pendant six mois, nous avons travaillé aux côtés des gestionnaires de ces sites pour approfondir une action concrète, poser les premières bases et amorcer le changement.
Divers travaux opérationnels ont été engagés :

  • rédiger un cahier des charges pour la rénovation thermique passive du bâti,
  • sélectionner les essences adaptées au climat futur,
  • choisir des solutions d’ombrage temporaires en fonction de leurs coûts, de la faisabilité et de l’offre locale d’entreprises capables de les installer,
  • préfigurer la végétalisation des espaces, cartographier finement des ilots de chaleur,
  • ou encore définir les règles d’entretien des cours d’eau ou le plan de continuité des activités en période de canicule.

Aujourd’hui à l’été 2025 alors que cette mission touche à sa fin et que nous rédigeons le bilan et les recommandations globales issues de ces travaux pour favoriser son essaimage futur, les retours terrains sont excellents. Ils mettent en avant l’utilité du travail mené dans une actualité caniculaire.

Cela renforce notre conviction qu’il est urgent de généraliser ces démarches à l’ensemble des territoires et des filières économiques. L’adaptation doit se poursuivre, se doit d’être transversale, coopérative, fondée sur la nature et associée à des moyens financiers conséquents. Les analyses économiques menées au cours du projet démontrent en effet la pertinence financière de telles actions : les coûts de mise en œuvre sont compensés par les bénéfices, c’est à dire les dommages évités par les actions (perte d’attractivité, surcoûts de fonctionnement ou coût d’une remise en état, etc.)

Retrouvez plus en détail le contenu et les résultats de cette mission Auxilia lors du webinaire national de restitution prévu le 17 octobre prochain. Une courte vidéo de synthèse est également prévue.

Pour vous inscrire au webainaire ou nous contacter : Quentin Herbet, notre expert Climat.

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